Au nouvel an,
tradition oblige, l’athlète en devenir ne peut s’empêcher de se fixer des objectifs.
Le marathonien pense Boston, New York, le triathlète s’imagine à Kona… De mon
côté, en date du 1er janvier 2012, j’espérais courir un marathon, un
ultra marathon et participer à un demi Ironman. Une blessure au pied m’obligera
à remettre le marathon de Vancouver à un autre tantôt, et le demi Ironman ne
fut qu’un rêve. Par contre, je peux maintenant ajouter à mon curriculum vitae « ultra
marathonien », après avoir parcouru deux fois 50 km, en mars et en
juillet.
Ce blogue se veut une expérience, expérience que j'effectuerai sur moi. Je lis, je teste, je m'entraîne, j'analyse. Ce blogue est dédié à la course et à tout ce qui y touche (entraînement, nutrition, articles scientifiques, étirements...). J'espère que vous y trouverez des renseignements pertinents, et que vous y ajouterez vos commentaires.
lundi 31 décembre 2012
mardi 18 décembre 2012
Sprint final - 2012
Phantom Run 24 km – 17 novembre 2012
Joseph Gray. Champion
américain de course en montagne, sur 50 km et au Xterra. Pour une raison qui
m’est inconnue, notre surhomme est sur la ligne de départ du Phantom Run
en cette belle matinée d’automne. Je l’ai croisé pendant mon réchauffement.
Grand, élancé, ses jambes m’arrivent à peu près à mi-torse. On sait tous qu’il
va gagner, c’est quand même excitant d’avoir la chance de le côtoyer. Aussi de
la partie, Nathan Barrett, gagnant du Knee Knacker, et Carl Reilly, 1er
au Hallow’s Eve 21 km. Ça en sera pas une facile…
4/76 - 1:55:51
Joseph Gray |
Le départ
est à tombeau ouvert. La preuve : je parcours les deux premiers km en
3 :46 et 3 :30, des temps que je peux difficilement tenir sur une
track. J’ai décidé de courir côte à côte avec Gray, juste pour voir. Après 2
km, je décide que c’est préférable pour ma santé de ralentir un peu. Je me trouve au
5e rang, derrière Reilly et Nick Sunderland. Ma
stratégie : me tenir pas loin derrière, et attendre que l’un des deux
abdique. Rapidement, Sunderland s’essouffle, et je sais que je m’en
débarrasserai dans la longue montée sur Homestead. Ce que je ne savais pas c’est
Reilly s’y trouverait aussi.
jeudi 6 décembre 2012
Inspiration
Discussion entre ma coach, Jen Segger, et moi, il y a quelques jours :
- Ben, tu veux toujours participer à cette course à Deception Pass?
- J'ai regardé sur le site, malheureusement, c'est complet.
- Je connais le directeur de la course...
- Donc, ce serait possible de...
- Oui.
Constatation : ma coach a le bras long. Bon à savoir. Elle a participé à tellement d'évènements au cours des dix dernières années qu'elle connaît probablement par son prénom le coiffeur d'Anton Krupicka (ceux qui connaissent Krupicka comprendront que c'est de l'humour). Ça vaut la peine de jeter un oeil sur la feuille de route de Jen. Franchement, ça fait un peu peur.
Alors me voici donc inscrit à une dernière course avant Noël. Le parcours de Deception Pass semble superbe, le long de l'eau, des kilomètres de single track à dévorer à toute vitesse.
- Ben, tu veux toujours participer à cette course à Deception Pass?
- J'ai regardé sur le site, malheureusement, c'est complet.
- Je connais le directeur de la course...
- Donc, ce serait possible de...
- Oui.
Anton Krupicka |
Alors me voici donc inscrit à une dernière course avant Noël. Le parcours de Deception Pass semble superbe, le long de l'eau, des kilomètres de single track à dévorer à toute vitesse.
mardi 27 novembre 2012
Les pouliches à Ben
L’expression n’est pas de moi, mais plutôt d’un ami. J’espère qu’elle
n’est pas péjorative, ou sexiste. Les pouliches à Ben, ce sont Marie-Josée,
Mylène et Caro. Mes trois athlètes. Il y a de cela quelques mois, elles m’ont demandé
de leur concocter un programme d’entraînement pour la course. À la base,
j’étais un peu réticent. Je n’ai pas de formation d’entraîneur, n’ai pas étudié
le corps humain ou la kinésiologie, et me suis mis plutôt récemment à
l’entraînement dit sérieux. Tout ce que j’ai, c’est mon expérience, mes
lectures, et surtout la suite impressionnante d’erreurs que j’ai commises au
fil des ans (et ça continue, croyez-moi!).
La job d’entraîneur, c’est délicat. Je veux éviter à mes protégées de
commettre des bourdes. J’aimerais aussi qu’elles performent bien, qu’elles
s’amusent, qu’elles me tiennent au courant de leur progression, qu’elles
poussent fort mais pas trop… Il m’est parfois difficile de réaliser que mes
ambitions ne sont pas nécessairement les leurs, et qu’elles ne courent pas pour
les mêmes raisons que moi.
Le weekend dernier, premier test sérieux pour mes pouliches, au
FallClassic 10 km (Vancouver).
mercredi 14 novembre 2012
Les 9 lois de Newton
(tiré de Lore of Running)
Pas Isaac Newton, Arthur. Le père de l'ultramarathon, selon certains. Né en 1883 en Angleterre, Newton aura une courte, mais prolifique carrière de coureur, qu'il débutera à l'âge respectable de 38 ans. En 13 années, il remportera 5 fois le Comrades Marathon (90 km) et détiendra les records du monde sur 35, 40, 45, 50, 60 et 100 milles, en plus de celui sur 24 heures (152 milles, 540 verges).
Les livres qu'il a écrits à la fin de sa carrière constituent un legs important au monde de la course. Newton avait à l'époque des méthodes d'entraînement novatrices qui sont toujours pertinentes de nos jours.
Voici, en bref, les 9 lois de Newton. Lesquelles respectez-vous?
Loi 1 : S'entraîner fréquemment et toute l'année
À l'époque, la plupart des coureurs ne s'entraînaient pas toute l'année, et plusieurs ajoutaient de longues marches à leur programme, plutôt que la course. De son côté, Newton croyait que pour être un bon athlète dans sa discipline, il fallait la pratiquer souvent, et à doses modérées (à noter : Newton ajoutait régulièrement 160 km par semaine au compteur, parle-t-on vraiment de modération?).
Pas Isaac Newton, Arthur. Le père de l'ultramarathon, selon certains. Né en 1883 en Angleterre, Newton aura une courte, mais prolifique carrière de coureur, qu'il débutera à l'âge respectable de 38 ans. En 13 années, il remportera 5 fois le Comrades Marathon (90 km) et détiendra les records du monde sur 35, 40, 45, 50, 60 et 100 milles, en plus de celui sur 24 heures (152 milles, 540 verges).
Les livres qu'il a écrits à la fin de sa carrière constituent un legs important au monde de la course. Newton avait à l'époque des méthodes d'entraînement novatrices qui sont toujours pertinentes de nos jours.
Voici, en bref, les 9 lois de Newton. Lesquelles respectez-vous?
Loi 1 : S'entraîner fréquemment et toute l'année
À l'époque, la plupart des coureurs ne s'entraînaient pas toute l'année, et plusieurs ajoutaient de longues marches à leur programme, plutôt que la course. De son côté, Newton croyait que pour être un bon athlète dans sa discipline, il fallait la pratiquer souvent, et à doses modérées (à noter : Newton ajoutait régulièrement 160 km par semaine au compteur, parle-t-on vraiment de modération?).
jeudi 8 novembre 2012
Réunion des CA (caféinomanes anonymes)
Lundi matin, au réveil, je constate que, ô malheur, j'ai oublié de refaire mes provisions de café. "Pas grave, que je me dis, c'est pas une journée sans café qui va m'ébranler, non mais quand même."
À l'heure du lunch, alors que je suis au boulot, maux de tête (ça ne m'arrive jamais), manque d'énergie, du mal à garder les yeux ouverts... Que me paso! Je bois un café pendant ma pause, plus parce que je n'ai rien à foutre qu'autre chose, et vlan! me voilà déjà mieux.
Et là, ça me frappe! Serais-je dépendant à la caféine? Pourtant je n'en bois pas tant que ça, presque exclusivement le matin, parfois un en après-midi par plaisir. Par contre ça fait des années que je le fais, sans m'interroger, une tradition matinale, réconfortante.
Donc, à partir de demain, c'est la grêve, la trêve, la privation, du moins pour quelques jours. J'ai besoin de savoir 1) si je peux me passer de café et 2) si le jour où j'en prends, mes performances en sont améliorées.
Bon café à ceux qui y ont droit : )
Ben
À l'heure du lunch, alors que je suis au boulot, maux de tête (ça ne m'arrive jamais), manque d'énergie, du mal à garder les yeux ouverts... Que me paso! Je bois un café pendant ma pause, plus parce que je n'ai rien à foutre qu'autre chose, et vlan! me voilà déjà mieux.
Et là, ça me frappe! Serais-je dépendant à la caféine? Pourtant je n'en bois pas tant que ça, presque exclusivement le matin, parfois un en après-midi par plaisir. Par contre ça fait des années que je le fais, sans m'interroger, une tradition matinale, réconfortante.
Donc, à partir de demain, c'est la grêve, la trêve, la privation, du moins pour quelques jours. J'ai besoin de savoir 1) si je peux me passer de café et 2) si le jour où j'en prends, mes performances en sont améliorées.
Bon café à ceux qui y ont droit : )
Ben
mardi 6 novembre 2012
Une course pas de sang, c'est pas une vraie course!
Ceux qui me connaissent le savent, j’ai la fâcheuse habitude de tomber, peu importe la vitesse, la surface ou la difficulté du parcours. Je me perds dans mes pensées, ou j’accélère un peu trop, et boum! ça y est, encore sur le cul (ou les genoux, les mains, le visage…). Ça m’est arrivé à Whistler, Chilliwack, North Vancouver, le weekend dernier, et ça m’arrivera encore. Les risques du métier. « What doesn’t kill you make you stronger », non? C’est vrai, mais ça fait mal quand même.
Le 27
octobre, c’était le retour à la compétition. 1re course sur sentier
depuis la catastrophe knee knackerienne, j’avoue que ça me stressait un peu.
Les coureurs approuveront : on arrête 1 semaine et on pense qu’on a tout
perdu. De mon côté, ça faisait 3 mois. Donc je doutais; de ma vitesse, de mes
capacités, et surtout de mon désir de vaincre. Est-ce que j’ai toujours ce feu
en moi? Toujours envie de me dépasser (et tant qu’à y être
de dépasser les autres)?
La course :
le Hallow’s Eve. 10 ou 21 km. J’ai déjà fait le 10 à deux reprises, et terminé
6e et 2e. Cette année, j’y vais pour le demi, plus près
de mon objectif à moyen terme, Chuckanut 50.jeudi 25 octobre 2012
Un lait deux sucres
5 :30, lundi matin, le cadran sonne.
J’essaie de mettre mes idées en place. Pourquoi déjà? Ah! Oui! Une heure de
natation ce matin. Grrr! Je cherche à tâtons mes lunettes, de ce mouvement sûr
de la main que je répète depuis 27 ans (c’était moi, le petit horrible à
lunettes en maternelle). Je me lève et mes pieds, sans s’interroger, me
conduisent vers la cafetière. J’appuie sur le bouton; dans deux minutes, la
journée pourra commencer.
Un café, ça réchauffe. Ça réveille aussi.
Ça excite les neurones. Ça donne de l’énergie et ça garde éveillé. Par contre,
attention à la déshydratation et aux palpitations! Vraiment? Mythe ou réalité?
J’en suis venu à m’intéresser aux effets du
café après avoir rempli le questionnaire de ma coach, Jen Segger. À la question
What eating habits would you like to
eliminate, modify, or incorporate into your diet?, j’ai répondu
« Reduce coffee ». Quelle verve, quelle éloquence! Dans ces deux mots
l’on pouvait quand même comprendre que ma consommation de café me préoccupait.
J’en prends 2 chaque matin, et je n’hésite pas à en prendre un 3e,
voire un 4e si je sens une baisse d’énergie en après-midi. Quels
sont les effets du café sur le corps humain? Et sur un coureur? dimanche 14 octobre 2012
Tout ce qui monte doit redescendre...
22 septembre 2012, North Vancouver
Du moins c'est ce que dit la Loi de la gravité. Ça ne s'applique pas toujours à la course en sentier, malheureusement. La Grouse Grind Mountain Run en est un bel exemple. 2,9 km, 853 mètres de montée, aucune perte d'élévation, aucune dans le sens de "y en a pas, jamais, pantoute, arrête d'espérer".
Le déclenchement des hostilités
Le téléphone sonne, un numéro qui m'est inconnu. Réponds, réponds pas... Bah, je décroche. C'est un employé de Grouse Mountain, qui m'invite à participer à la course du 22 septembre. Mon résultat à Seek the Peak, en juin, me vaut cette invitation. Seek the Peak, c'est un agréable 16 km presque exclusivement en montée qui compromet sérieusement la santé de vos poumons. La Grouse, ce n'est même pas 3 km. Pfff! Honnêtement, ça m'intéresse plus ou moins. Je n'aime pas particulièrement ce sentier, trop touristique, trop aménagé, trop artificiel. Quand je me rends à Grouse, c'est plutôt pour gravir la BCMC à côté, moins touristique, moins aménagée, moins artificielle (note à moi-même : acheter/dictionnaire/synonymes). Alors que je cause avec ledit employé, j'apprends que je peux courir gratuitement. Le fait d'être invité, ça fait plaisir à l'égo; le fait de ne pas payer, ça fait plaisir au portefeuille. J'accepte donc. Mon nouveau copain ajoute alors : "I assume you will run elite." "Of course", que je réponds. J'aurais dû ben dû don dû fermer ma grand yeule... (Richard Desjardins, pour les ceuzes qui manquent de culture musicale.)
vendredi 21 septembre 2012
Coureur, 32 ans, cherche relation à long terme
Chaque matin, je me réveille avec elle. Dès que je pose le pied par terre, je sens sa présence. Malgré tout ce que j'ai pu lui faire subir, même si j'ai tout imaginé pour m'en débarrasser, tous les jours on marche côte à côte. Belle histoire d'amour, non? Non. Je parle ici de la fasciite plantaire, une blessure apparue le lendemain de mon 1er ultramarathon, sournoise, et à qui j'ai donné la chance de s'immiscer dans ma vie en permanence en courant un 15 km sur route 3 semaines plus tard. Ça fait maintenant près de 7 mois, et je cherche toujours le moyen de tourner ce cauchemar de coureur en vague souvenir. J'ai tout essayé, ou presque. Soyons honnête : j'ai osé plusieurs choses, mais j'ai surtout tenté de contourner le problème. Et je n'ai jamais essayé ce qui pourrait être la solution la plus simple : le repos. Bienvenue dans le monde de la fasciite plantaire...
jeudi 20 septembre 2012
Testé positif au jus de betterave
Préambule
Vendredi 14 septembre, 10 h 30. Je me pointe à North Vancouver avec Bev, une amie, pour une ascension de la Grouse Grind. J'y vais 2 ou 3 par semaine depuis que je sais que je participerai à la Grouse Grind Mountain Run présentée le 22 septembre. Des centaines de personnes graviront alors ce classique vancouvérois. Ici, tout sportif qui se respecte s'est tapé la Grouse au moins une fois. C'est un rite de passage. Le sentier ne fait que 2,9 km, pas plus. Le hic, ce sont les 853 mètres d'élévation qui viennent avec! Ça monte, et ça monte à pic, pas de bouts plats, pas de vue, juste de la grimpe, de la sueur. Ces temps-ci, c'est là que je m'entraîne. Tout ça pour un temps qui, je l'espère, me permettra de me hisser parmi les meilleurs grimpeurs de Vancouver. Ça donne envie, non?
Nikola Girke |
Une vingtaine de minutes plus tard, nos quatre personnages profitent du soleil au sommet de Grouse Mountain. On fait les présentations officielles, et on discute un peu. La conversation tourne bien sûr autour de l'évènement à venir. "You want to shave some time off the Grouse Grind next Saturday?", me demande le copain de Nikola (bizarrement, lui, je n'ai pas retenu son nom. Mon attention devait porter ailleurs...). "Of course", que je rétorque, sachant très bien qu'il est un peu tard pour espérer un miracle. "Beet juice, man. Everybody's drinking beet juice right now, that's the new thing." Du jus de betterave! Moi qui ne crois pas au produit miracle, faudrait que t'essaies de trouver autre chose, l'ami! Quand même, me voilà chez moi, sur Internet, à taper "beet", "juice" et "endurance" dans Google. C'est là que ça devient intéressant...
mercredi 19 septembre 2012
Dernière journée d'entraînement avant GGMR
Dernière journée d'entraînement avant la Grouse Grind Mountain Run : http://www.grousemountain.com/events/grouse-grind-mountain-run-2012
6:45
Réchauffement : 2 tours du Hillcrest Center, jogging, 10 minutes
Piscine : 1,5 km : Réchauffement, 100 m; Drills, 900 m; Pyramide, 350 m; Cool down, 150 m
Sauna : 5 min, avec massage du plantar fascia
Gymnase : Équilibre sur ballon d'exercice; épaules avec poids; équilibre sur planche; étirement avec rouleau.
13:50
Réchauffement : étirements dynamiques
Course : 1 h 10, moyenne intensité
Sentiers : Hallow's Eve, Lillooet Road
6:45
Réchauffement : 2 tours du Hillcrest Center, jogging, 10 minutes
Piscine : 1,5 km : Réchauffement, 100 m; Drills, 900 m; Pyramide, 350 m; Cool down, 150 m
Sauna : 5 min, avec massage du plantar fascia
Gymnase : Équilibre sur ballon d'exercice; épaules avec poids; équilibre sur planche; étirement avec rouleau.
13:50
Réchauffement : étirements dynamiques
Course : 1 h 10, moyenne intensité
Sentiers : Hallow's Eve, Lillooet Road
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