mardi 27 novembre 2012

Les pouliches à Ben

L’expression n’est pas de moi, mais plutôt d’un ami. J’espère qu’elle n’est pas péjorative, ou sexiste. Les pouliches à Ben, ce sont Marie-Josée, Mylène et Caro. Mes trois athlètes. Il y a de cela quelques mois, elles m’ont demandé de leur concocter un programme d’entraînement pour la course. À la base, j’étais un peu réticent. Je n’ai pas de formation d’entraîneur, n’ai pas étudié le corps humain ou la kinésiologie, et me suis mis plutôt récemment à l’entraînement dit sérieux. Tout ce que j’ai, c’est mon expérience, mes lectures, et surtout la suite impressionnante d’erreurs que j’ai commises au fil des ans (et ça continue, croyez-moi!).

La job d’entraîneur, c’est délicat. Je veux éviter à mes protégées de commettre des bourdes. J’aimerais aussi qu’elles performent bien, qu’elles s’amusent, qu’elles me tiennent au courant de leur progression, qu’elles poussent fort mais pas trop… Il m’est parfois difficile de réaliser que mes ambitions ne sont pas nécessairement les leurs, et qu’elles ne courent pas pour les mêmes raisons que moi.

Le weekend dernier, premier test sérieux pour mes pouliches, au FallClassic 10 km (Vancouver).

mercredi 14 novembre 2012

Les 9 lois de Newton

(tiré de Lore of Running)
Pas Isaac Newton, Arthur. Le père de l'ultramarathon, selon certains. Né en 1883 en Angleterre, Newton aura une courte, mais prolifique carrière de coureur, qu'il débutera à l'âge respectable de 38 ans. En 13 années, il remportera 5 fois le Comrades Marathon (90 km) et détiendra les records du monde sur 35, 40, 45, 50, 60 et 100 milles, en plus de celui sur 24 heures (152 milles, 540 verges).

Les livres qu'il a écrits à la fin de sa carrière constituent un legs important au monde de la course. Newton avait à l'époque des méthodes d'entraînement novatrices qui sont toujours pertinentes de nos jours.

Voici, en bref, les 9 lois de Newton. Lesquelles respectez-vous?

Loi 1 : S'entraîner fréquemment et toute l'année

À l'époque, la plupart des coureurs ne s'entraînaient pas toute l'année, et plusieurs ajoutaient de longues marches à leur programme, plutôt que la course. De son côté, Newton croyait que pour être un bon athlète dans sa discipline, il fallait la pratiquer souvent, et à doses modérées (à noter : Newton ajoutait régulièrement 160 km par semaine au compteur, parle-t-on vraiment de modération?).

jeudi 8 novembre 2012

Réunion des CA (caféinomanes anonymes)

Lundi matin, au réveil, je constate que, ô malheur, j'ai oublié de refaire mes provisions de café. "Pas grave, que je me dis, c'est pas une journée sans café qui va m'ébranler, non mais quand même."

À l'heure du lunch, alors que je suis au boulot, maux de tête (ça ne m'arrive jamais), manque d'énergie, du mal à garder les yeux ouverts... Que me paso! Je bois un café pendant ma pause, plus parce que je n'ai rien à foutre qu'autre chose, et vlan! me voilà déjà mieux.

Et là, ça me frappe! Serais-je dépendant à la caféine? Pourtant je n'en bois pas tant que ça, presque exclusivement le matin, parfois un en après-midi par plaisir. Par contre ça fait des années que je le fais, sans m'interroger, une tradition matinale, réconfortante.

Donc, à partir de demain, c'est la grêve, la trêve, la privation, du moins pour quelques jours. J'ai besoin de savoir 1) si je peux me passer de café et 2) si le jour où j'en prends, mes performances en sont améliorées.

Bon café à ceux qui y ont droit : )

Ben

mardi 6 novembre 2012

Une course pas de sang, c'est pas une vraie course!


Ceux qui me connaissent le savent, j’ai la fâcheuse habitude de tomber, peu importe la vitesse, la surface ou la difficulté du parcours. Je me perds dans mes pensées, ou j’accélère un peu trop, et boum! ça y est, encore sur le cul (ou les genoux, les mains, le visage…). Ça m’est arrivé à Whistler, Chilliwack, North Vancouver, le weekend dernier, et ça m’arrivera encore. Les risques du métier. « What doesn’t kill you make you stronger », non? C’est vrai, mais ça fait mal quand même.

Le 27 octobre, c’était le retour à la compétition. 1re course sur sentier depuis la catastrophe knee knackerienne, j’avoue que ça me stressait un peu. Les coureurs approuveront : on arrête 1 semaine et on pense qu’on a tout perdu. De mon côté, ça faisait 3 mois. Donc je doutais; de ma vitesse, de mes capacités, et surtout de mon désir de vaincre. Est-ce que j’ai toujours ce feu en moi? Toujours envie de me dépasser (et tant qu’à y être de dépasser les autres)?
La course : le Hallow’s Eve. 10 ou 21 km. J’ai déjà fait le 10 à deux reprises, et terminé 6e et 2e. Cette année, j’y vais pour le demi, plus près de mon objectif à moyen terme, Chuckanut 50.