La job d’entraîneur, c’est délicat. Je veux éviter à mes protégées de
commettre des bourdes. J’aimerais aussi qu’elles performent bien, qu’elles
s’amusent, qu’elles me tiennent au courant de leur progression, qu’elles
poussent fort mais pas trop… Il m’est parfois difficile de réaliser que mes
ambitions ne sont pas nécessairement les leurs, et qu’elles ne courent pas pour
les mêmes raisons que moi.
Le weekend dernier, premier test sérieux pour mes pouliches, au
FallClassic 10 km (Vancouver).
Le paddock
Caro, dite Dr Jekyll and Mr Hyde : Ça fait un bail qu’on se
connait, Caro et moi, et avec elle, on ne sait jamais à quoi s’attendre. En soirée, on peut
la trouver à la piscine ou au pub, ca dépend... Elle peut m’écrire pour me dire
qu’elle a eu une semaine exceptionnelle, ou une semaine de merde. Elle court
depuis un bout de temps, mais le faisait sans but précis. Quand j’ai commencé à
trotter, à Victoria, on gambadait autour du Elk Lake sans se soucier du temps
ou de la vitesse. Elle a de belles qualités athlétiques et peut surprendre. On
le verra d’ailleurs au FallClassic…
Mylène, dite la montagne russe : Alors que la plupart des coureurs
croisent le fil d’arrivée le visage tordu par la douleur, Mylène s’y pointe le
sourire aux lèvres. À l’entraînement, elle a des périodes où elle fait montre de
beaucoup d’enthousiasme, et des périodes où elle en a un peu moins J Par contre, elle finit ce qu’elle entreprend et le fait avec bonne
humeur, et elle travaille fort. Elle est aussi très attentive à mes conseils
(un peu moins à ceux de son chum!). Je sais que si elle est assidue, les
résultats viendront. MJ, en noir, et Caro, à ma droite. |
Marie-Josée, dite l'horloge : Sa force, c'est une constance à l'entraînement jumelée à de solides aptitudes pour la course. Elle ne cesse de progresser depuis qu'elle a commencé à courir, et sa détermination est tangible. La seule chose qui a su l'arrêter jusqu'à présent, c'est un coyote qui s'est pointé sur la track alors qu'elle s'entraînait. J'ai dû me montrer ferme et lui faire comprendre que ce n'est pas une raison pour écourter une séance! Je vois beaucoup de potentiel en Marie-Josée.
Un dimanche à l’hippodrome
18 novembre 2012, 9 h :
C’est avec Caro et MJ que je me pointe à UBC pour le FallClassic 10 km.
Je ne cours pas, par contre toutes mes pouliches sont en action. C’est avec
plaisir que je prends part à l’échauffement avec elles. Mylène et son amie Céline
nous rejoignent peu après.Cendrix est là comme photographe officiel, et Pierre
continue à travailler d’arrache-pied pour le titre de cheerleader de l’année
(je suis sûr que tu vas l’aimer celle-là!).
9 h 25 : Caro et MJ vont se nicher dans le troupeau de coureurs qui
s’apprêtent à s’élancer, alors qu’on a perdu Mylène et Céline. Elles arrivent
tout sourire quelques secondes après, prêtes elles aussi à prendre le départ.
9 h 30 : Départ. J’avoue que je suis plus nerveux que lorsque
je cours. Je sais ce dont je suis capable, par contre je ne peux rien faire
pour les filles, maintenant c’est à elles de voir…
10 h 18 : Marie-Josée franchit la ligne d’arrivée en 48 :22 et
bat son record personnel d’une minute. Elle est la 50e femme à
arriver, sur un total de 510, et se classe 11e dans sa catégorie.
Une belle réussite!
10 h 22 : C’est au tour de Caro de faire son entrée au stade, avec
un temps de 52 :19 qui abaisse son PB d’au moins 3 minutes! 86e
femme au total, 24e dans sa catégorie. Quand je disais qu’elle
pouvait surprendre, c'en est un bel exemple.
10 h 29 : Mylène y est allée d’un effort solide. Résultat :
elle brise la barrière des soixante minutes pour la 1re fois
(59 :34). Elle termine 206e et 67e dans sa
catégorie, en milieu de peloton. Ca augure bien pour les mois à venir J
Coach Ben
Félicitations à toutes les trois et à votre coach dévoué!
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